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Hervé Bouffaux :
1er vainqueur du Marathon de La Rochelle en 1991 (2h23’18’’)

Hervé a commencé la course à pied en compétition à 15 ans, dans un club d’athlétisme parisien, très axé cross et course sur piste. Après quelques victoires en équipe, il s’intéresse à la course sur route et se prend de passion pour cette discipline, qui l’emmènera aux championnats de France cadets, où il finit 3.. A 18 ans, il devient pompier de Paris, et cette activité lui permet de s’entraîner à la course à pied très régulièrement, jusqu’à 10 fois par semaine. Il participe à cette époque à de nombreux championnats militaires et acquiert au fil des ans un bon niveau pour se frotter aux compétitions nationales de course à pied.


Sa première victoire au Marathon, il l’obtient à Saint André des Eaux (Loire-Atlantique) en 1990, mais sa seconde victoire, au Marathon de La Rochelle en 1991 est pour lui sa « grande victoire », et lui apporte une certaine notoriété. New Balance lui propose un sponsoring, Sud-Ouest l’affiche en couverture du journal, plusieurs courses l’invitent sur leurs événements… Pendant quelques années, il va participer à de nombreuses compétitions en Poitou-Charentes et particulièrement en Charente-Maritime, où il garde des attaches fortes. Car sa victoire à La Rochelle a été plus qu’un exploit sportif, ce fut une vraie rencontre avec le public et l’équipe organisatrice. Lorsqu’on lui demande quel souvenir il garde de l’événement, il nous parle tout de suite du « côté humain » : des bénévoles qui l’ont suivi en vélo lors de sa course et qui sont devenus des amis, de l’ambiance dans les rues de la Rochelle avec le public l’encourageant tout au long du parcours, de l’accueil chaleureux à l’arrivée… et puis il se souvient du « dynamisme », de « l’élan » insufflé par les organisateurs pour faire de la course une grande fête, qui l’a marqué et lui a donné envie de revenir cinq ans de suite !


D’un point de vue sportif, il se souvient bien de ce premier Marathon de La Rochelle et de cette « peur de la victoire » qui l’a accompagné dans les derniers kilomètres. A partir du 30., il s’est retrouvé en tête, assez isolé du reste du peloton. Loin de le rassurer, cette position a généré une certaine angoisse, une peur d’être rattrapé à tout moment, qui ne l’a quitté qu’une fois la ligne d’arrivée passée. Une émotion très forte s’en est suivie, un mélange de soulagement, de fierté, de lâcher-prise. Une émotion qu’il n’a jamais plus revécue aussi intensément.


Après cette première « grande victoire », Hervé va enchaîner les podiums. A La Rochelle, où il arrive 3. en 1992 et 1993, mais également à Toulouse, où il termine 2. lors du Marathon 1993, et réalise le meilleur temps de sa carrière : 2h20’28’’. Quelques années plus tard, en 1997, il quitte les pompiers de Paris et met fin à sa carrière sportive. Une nouvelle page se tourne avec le retour à la vie civile, mais il conservera son lien avec l’association, en devenant notamment commentateur pour France 3 lors de la retransmission en direct du Marathon de La Rochelle pendant quelques éditions.

2021 a été l’occasion pour Hervé Bouffaux de revenir à la Rochelle pour parler de son expérience en tant que premier vainqueur de la course. Il évoque avec émotion son retour dans cette ville où il a noué des relations très fortes, notamment avec Serge Vigot, le président-fondateur de l’événement qui nous a quittés en 2005, ou Marc Comte, un bénévole de la première heure.
Côté course à pied, aucune nostalgie pour Hervé. Il nous dit en avoir bien profité de 15 à 33 ans, s’être donné à fond pour cette discipline, mais se dit conscient aujourd’hui de plus avoir les ressources physiques et la volonté nécessaire pour se remettre à la compétition. Il continue tout de même à pratiquer du sport au quotidien, du jogging et du vélo plusieurs fois par semaine, essentiel à son bien-être physique et mental.

Lorsqu’on le sollicite pour quelques conseils aux marathoniens, il nous parle directement de l’importance de l’entraînement, socle nécessaire à tout réussite. Puis il décrit le marathon comme une réunion de trois facteurs « mental, organique, physique ». S’assurer que le corps va bien, prendre du plaisir et compter sur ses capacités physiques lors de la première boucle, rester concentré et tenir un mental d’acier après le semi, voilà la clé d’un marathon maîtrisé selon Hervé. Y’a plus qu’à !

Un grand merci à Hervé Bouffaux pour le temps qu’il nous a accordé.

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